La transition du maritime et ses enjeux ne devraient pas nous donner mal au crĂąne.
Officier de marine marchande, j'ai eu la chance de croiser le chemin de gens de mer incroyables au cours de mes navigations.
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Sensibilisé aux problématiques environnementales et de traitement de la donnée dÚs 2013, j'ai souhaité mettre le digital au service de la transition du maritime.
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La transformation ne pouvant se faire qu'avec les marins et pour les humains, je tùche depuis d'accompagner l'écosystÚme maritime dans son renouveau culturel, en parallÚle de sa révolution technologique.
Retrouvez mon portrait, dressĂ© par Marion Haug, mes publications et apparitions dans les mĂ©dias mes publications et apparitions dans la presse et dĂ©couvrez quelques vidĂ©os dans lesquelles je partage ma vision de l'ocĂ©an et du maritime đ
L'océan est trop souvent vu comme une frontiÚre : je le vois plutÎt un lien, une zone d'opportunités, de rencontres authentiques.
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Il est souvent fantasmé comme un volume infini, capable de tout ingérer, de tout réguler : c'est une dramatique erreur, quand on sait que l'océan représente seulement 0,06% du diamÚtre de notre planÚte. Une fine couche de vie à préserver.
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Enfin, c'est un monde à découvrir : n'ayant cartographié que 10% du fond des océans, nous connaissons mieux la surface de la Lune que celle de notre PlanÚte Bleue.
Avec des chiffres, on peut raconter l'histoire qui nous arrange.
L'essentiel me semble de souligner que l'impact du maritime ne se limite pas :
Ensuite, vu l'efficacité énergétique et la multitudes de possibilités d'exploitation et de propulsion des navires, le monde maritime a toute les qualités pour rester un élément central dans une société souhaitable et durable.
Le monde maritime a besoin de se doter de technologies conçues spécifiquement pour le maritime. Non pas pour mieux conquérir ce qui reste encore intact aujourd'hui, mais pour mieux comprendre, mesurer, s'inspirer, et prendre des décisions en toute connaissance de cause.
L'océan est notre futur énergétique, génétique, biomimétique. Nous ne comprenons que trop peu l'impact que nous avons sur ces écosystÚmes qui nous permettent de respirer, de bénéficier d'une température vivable et de manger. De nombreux paramÚtres sont à prendre en compte pour limiter nos impacts et réduire à la fois notre dépendance et le gùchis énergétique. En cela, la technologie peut aider la marine marchande à revoir son rapport à l'océan et à devenir plus efficace et résiliente.
Le monde maritime est un Ă©cosystĂšme sĂ©culaire, dotĂ© d'une riche histoire, de codes qui lui sont propres, voire mĂȘme de lois (internationales) spĂ©cifiques. Un monde peu connu et souvent source de fantasmes.
Alors que les nouveaux enjeux sociétaux et la technologie s'invitent dans le quotidien des acteurs du maritime, cette culture profonde est perturbée.
Si la transparence et la responsabilité sont nécessaires pour le bien commun, il convient de garder à bord les acteurs du maritime et leurs codes, pour les rendre moteurs de la transition plutÎt que leur imposer un nouveau fonctionnement allogÚne.
ĂlĂ©ment essentiel de notre souverainetĂ©, de notre dĂ©mocratie et de notre libertĂ©, nous devons Ćuvrer, ensemble, pour que le monde maritime devienne un modĂšle de durabilitĂ©, d'Ă©quitĂ© et d'intĂ©gritĂ© - un monde maritime convivial - au sein de son Ă©cosystĂšme.